-La traditionnelle période des voeux est teminée. Tous les hommes politiques on pu par ce biais, faire des discours sur ce qu'il prévoyait pour les Français dans l'avenir. En fait comme toujours, nous avons eu les arguments du gouvernement et les critiques de l'opposition.
- Les fêtes n'ont rien changé. Tout est rentré dans l'ordre. Ainsi pendant que le Président discourait sur la méthode, De Villepin cherchait les moyens. Des moyens qu'il n'a pas puisque les caisses de l'Etat sont vides.
-L'ambiance lors des voeux du premier ministre à la presse devait être lourde. Nous avons vu un Villepin passer par toutes les étapes de l'anxiété. Impuissant mais travailleur, volontaire mais sans moyen il n'a pas hésité à rejeter la faute sur ces "nouveaux experts de la politique" qu'il nomme "déclinologues ". Vous aurez beau chercher dans le dictionnaire, ce mot n'existe pas.
- De Villepin s'en est donc pris à ceux qui prédisent le déclin de la France. Outre les principaux intérressés, ce message concerne aussi la presse qui devra dorénavant n'informer les français que sur le bonnes nouvelles en y ajoutant "quelques gouttes d'humour" et "quelques gouttes de tendresse". Il paraît que "cela rend la vie plus belle".
-Jeudi pourtant ne fut pas un jour comme les autres:
-Sarkozy tentait de trouver les "vrais solutions" aux problèmes des français. Plan de lutte contre la délinquance, présidence, europe, immigration, outre-mer, heures supplémentaires, action du gouvernement, Ségolène Royal .....et même Cécilia qui est revenu de son escapade new-yorkaise.
-Une vraie feuille de route pour un ministre au dessus de la melée jugeant le travail du premier ministre et donnant des conseils à Ségolène sur la manière de conduire sa future campagne électorale. Un pique aux éléphants du parti socialiste qui ne veulent pas entendre parler du droit des femmes à être candidate à l'élection suprême.
- Sarkozy ne se doutait pas qu'au même moment de son intervention devant la presse concernant sa vie privée, l'action France telecom chutait de 8 % à la bourse. Un profit warning sur l'année 2005 et un avertissement sur le chiffre d'affaire de 2006. L'action introduite à 27 euros en 1997 est aujourd'hui à 19,5 euros. La presse qui s'est immédiatement emparée de ce sujet en a remis une couche sur les malversations concernant l'action EDF.
- Des banquiers ont ouverts des comptes titres et ont acheté des actions EDF sans en avoir eu l'ordre de leur client. Une façon de faire qui risque de jeter un sérieux doute sur le devoir de conseil et de franchise que doivent les banques envers leurs clients. La justice devra répondre à cette question. Mais peut-on croire encore aux vertus d'une justice qui n'est plus accessible à la "France d'en bas".
-La réponse a été donnée jeudi avec la jurisprudence concernant les licenciements économiques. l'affaire jugée concernait un plan de réorganisation en 2001 dans la société Pages jaunes, filiale de France Telecom à 54%. Sur 930 salariés, 118 ont refusés les nouvelles dispositions, estimant qu'elles allaient se traduire par un perte de rémunération. Ces 118 personnes ont fait l'objet d'un licenciement économique. Les Pages jaunes, société bénéfiaire, a invoqué la concurrence introduite par l'arrivée d'internet.
-La contestation, devant les tribunaux, de cette procédure par les salariés aurait du être une formalité juridique. Alors que les cours d'appel de Montpellier et de Grenoble s'était prononcées en faveur des salariés, celle de Dijon a rejeté les requêtes d'une quarantaine d'entre eux.
- La Cour de Cassation a définitivement tranché en donnant raison à l'entreprise :
" Les réorganisations peuvent intervenir pour prévenir des difficultés économiques à venir liées à des évolutions technologiques et leurs conséquences pour l'emploi, sans être subordonnées à l'existence de difficultés économiques à la date du licenciement "
Une façon pour la cour de cassation de nous souhaiter une bonne année?